L ’hyperplasie bénigne de la prostate est une affection fréquente chez les chiens mâles non castrés. 50 à 80 % de ces chiens, âgés de plus de cinq ans, en montrent des signes à l’histologie. Toutefois, tous ne développeront pas les symptômes, d’ailleurs assez polymorphes, du syndrome prostatique. Cependant, il est recommandé de dépister cette affection chaque année, dans le cadre d’un bilan gériatrique, chez les chiens mâles.
Dans ce contexte d’une affection gériatrique fréquente et difficile à dépister en routine, BioVeto Test (BVT) propose le premier test sanguin de diagnostic de l’hyperplasie bénigne de la prostate. Il s’agit d’un test Elisa quantitatif de dosage sanguin de la canine prostatic specific arginine esterase (CPSE), à réaliser en laboratoire d’analyses. Sous le contrôle des androgènes, sa sécrétion par les cellules prostatiques est anormalement élevée lors d’hyperplasie bénigne, voire d’autant plus élevée que l’hyperplasie est importante.
La nécessité de pratiquer un dosage Elisa de la CPSE ne permet pas de développer un test rapide “vétérinaire”, mais une analyse plus fine dans un laboratoire disposant d’un lecteur de microplaques Elisa. Cinq laboratoires vétérinaires spécialisés (Ceri à Paris, Vebiotel à Arcueil, Orbio à Bron près de Lyon, CAL à Troyes, et Billiemaz à Toulon) sont équipés et se sont engagés à participer à un observatoire de la prostate en 2009. Leurs données seront compilées dans une base pour permettre d’améliorer les connaissances sur les affections prostatiques, leur diagnostic différentiel, l’efficacité des traitements (en particulier pour le renouvellement d’Ypozane® à base d’un anti-androgène, l’acétate d’osatérone).
E Vandaele
Extrait de La Semaine Vétérinaire 1355
Voir aussi l'article de X Lévy et P Mimouni sur ce sujet dans Le Point Vétérinaire 293, pages 39-43