« Depuis 2002, la filière porcine française semble être entrée en léthargie », constate un rapport du CGAAER*, publié le 9 mai 2012.
Selon ce rapport, une nouvelle dynamique pour la filière porcine française est sans doute possible : « En s'appuyant sur les perspectives de croissance des marchés, notamment du marché mondial, il paraît réaliste d'envisager une croissance de la production française jusqu'à 27 millions de porcs annuels à l'horizon 2020, soit 1,8 million de plus par rapport à 2010 ».
Les rapporteurs proposent 17 recommandations pour relancer la filière. Parmi elles, le développement de la production, qui devrait se faire sur la base d'ateliers porcins high-tech, dotés des techniques les plus performantes, et ayant une taille suffisante pour être en capacité de maîtriser l'ensemble de leurs rejets (azote, phosphore, mais aussi émissions de gaz et d'odeurs). Ces nouveaux élevages devraient être créés le plus possible en lien avec le sol, estiment les rapporteurs. Il convient aussi de renforcer la compétitivité du secteur de l'abattage et de réduire, à l'initiative des opérateurs, la capacité d'abattage en Bretagne.
Ce rapport intervient dans un contexte plutôt morose pour la filière. Avec le prix du porc qui atteint à peine 1,30 €/kilo, l'échéance de l'application de la directive sur le bien-être des truies gestantes, associée à la non-reconduction du dispositif d'aide à l'investissement, le rapport du CGAAER peut laisser perplexes les éleveurs, déjà forts inquiets pour leur avenir !
Nathalie Devos
*Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux
Pour plus d'informations, voir La Semaine Vétérinaire n° 1497 du 25 mai 2012 en page 18
