Ce pour-on formulé avec le triclabendazole, efficace sur les formes jeunes immatures de grandes douves, est aussi un peu moinscher que son concurrent en centrale.
Pfizer débute la commercialisation d’un second pour-on destiné aux bovins, à la fois nématocide et douvicide : Cydectine®Triclamox®. Cette marque est déjà connue des éleveurs ovins avec la solution buvable à base de moxidectine et de triclabendazole.
L’association de ces 2 molécules est de nouveau mise à profit par le laboratoire dans un pour-on destiné aux bovins, avec les indications nématocides de la moxidectine et fasciolicides du triclabendazole. Depuis l’automne dernier, Merial commercialise déjà, sur le même marché, le premier pour-on de ce type, Closamectin® Pour-on, à base d’ivermectine et de closantel.
La moxidectine, le plus lipophile des endectocides
L’originalité de la nouvelle formulation pour-on porte donc sur les molécules utilisées : la moxidectine, un endectocide de la famille des milbémycines, et le triclabendazole, le douvicide de référence développé par Novartis (Fascinex®) pour son activité inégalée vis-à-vis des formes immatures précoces.
La moxidectine (Cydectine®) est devenue l’endectocide phare de Pfizer après le rachat de Fort-Dodge qui l’avait développée. En effet, les autorités de la concurrence ont alors imposé à Pfizer de céder la doramectine (Dectomax®) à Elanco, qui vient d’en débuter la commercialisation sous la marque Zearl®. La moxidectine se distingue des avermectines par une lipophilie et une rémanence accrues. Toutefois, toutes les lactones macrocycliques, avermectines ou milbémycines, peuvent être considérées comme des antiparasitaires lipophiles et rémanents.
Extension attendue antipoux et antigales
Le nouveau pour-on Cydectine ® Triclamox® n’est pas indiqué contre les parasites externes des bovins (poux et gales surtout), contrairement à celui de moxidectine seule. Toutefois, les 2 formulations pour-on, légèrement différentes par les excipients, sont « bioéquivalentes » pour la moxidectine. Cela laisse donc supposer que l’efficacité est identique contre les mêmes parasites, internes ou externes, souligne notre consoeur Laurence Julien-Guilbert, responsable technique chez Pfizer.
Des essais complémentaires sont en cours pour l’octroi des indications contre les parasites externes.
Eric Vandaële
Extrait de La Semaine Vétérinaire n°1495 du 11 mai 2012, pages 24 et 25
