La moxidectine “longue action” autorise des protocoles inédits chez les brebis - Le Point Vétérinaire.fr

La moxidectine “longue action” autorise des protocoles inédits chez les brebis

06.03.2009 à 10:00:00 |

Fort-Dodge débute le lancement d’une nouvelle formulation injectablepour les ovins de son endectocide phare, la moxidectine: Cydectine® 2 %LA (pour longue action). Ses rémanences d’activité – entre un mois etdemi et presque quatre mois selon les parasites – ne sont pas sansrappeler celles de la formulation à 10% pour bovins (Cydectine® 10 %LA) lancée il y a quatre ans.

Comme chez les bovins, ces rémanences exceptionnelles sont atteintes grâce à un excipient huileux spécifique et une formulation plus concentrée, à une posologie multipliée par cinq (1 mg/kg au lieu de 0,2 mg/kg) et à un site d’injection sous-cutané spécifique (à la base de l’oreille) pour bénéficier d’un abondant tissu graisseux. C’est à partir de ce site d’injection que la moxidectine, milbémycine très lipophile, se diffuse progressivement et lentement dans la circulation générale.
Avec cette formulation, le temps d’attente dans la viande est aussi allongé à cent quatre jours (dans le cadre d’une injection unique à la base de l’oreille des moutons). Un tel délai d’attente en exclut l’usage chez la plupart des agneaux abattus à moins cent jours, d’autant que cette formulation est contre-indiquée chez ceux de moins de 15 kg de poids vif. En outre, l’absence de temps d’attente dans le lait ne permet pas d’envisager son emploi chez les brebis laitières, qu’elles soient taries ou en lactation.

Prévenir l’infestation des agneaux par l’effet aspirateur des brebis

Ces caractéristiques conduisent Fort-Dodge à préconiser des protocoles antiparasitaires inédits. Dans les filières viandes, le laboratoire propose un traitement des brebis en péripartum, généralement au printemps. L’objectif est de réduire les excrétions d’oeufs durant ces périodes et donc les sources d’infestations des agneaux.
En outre, la rémanence est suffisamment élevée pour que les brebis puissent « décontaminer les pâtures » en ingérant les œufs de strongles présents : c’est “l’effet aspirateur”. Il est ainsi « possible de différer, voire de supprimer le traitement des agneaux ». A l’automne, au moment de la rentrée en bergerie, une seule injection de la formulation permet un traitement curatif contre la gale, avec une rémanence d’au moins soixante jours contre les réinfestations. De même, cette efficacité contre la gale peut être mise à profit lors des rassemblements de cheptels pour les montées à l’estive ou pour éviter l’introduction de la gale dans un troupeau sain par l’arrivée de nouveaux animaux infestés (en les traitant pendant la quarantaine).

E Vandaële

Extrait de La Semaine Vétérinaire 1349

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