Interdiction des néonicotinoïdes : Matignon n’y revient pas - Le Point Vétérinaire.fr

Interdiction des néonicotinoïdes : Matignon n’y revient pas

Clarisse Burger | 26.06.2017 à 17:15:13 |
Epandage aérien de pesticides
© AdShooter - iStock

Le gouvernement confirme l’interdiction de l’utilisation des néonicotinoïdes à partir du 1er septembre 2018, après une intervention de Stéphane Travert sur des dérogations possibles.

Stéphane Travert, le nouveau ministre de l’agriculture et de l’alimentation, s’est « frotté » ce matin à un dossier sensible : celui de la réglementation française des pesticides -loi du 8 aout 2016 sur la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages- : il a suggéré ce matin au micro de RMC, une dérogation sur l’interdiction de l’épandage aérien de pesticides : « il y en aura une seule, en cas uniquement de situation de crise sanitaire grave » a-t-il dit. Interrogé également par RMC sur l’interdiction des néonicotinoïdes, il a demandé du temps pour la recherche et ajouté que « le texte de loi n’est pas conforme au droit européen ». Pour ajouter : « Il va falloir regarder avec nos partenaires européens pour faire rentrer ce texte dans le cadre européen, et mettre en place un régime de dérogations sur un certain nombre produits dans ce que  nous appelons des impasses techniques, dont le caractère de dangereusité n’est pas affirmé et où il n’y a pas de produits de substitution pour certains néonicotinoïdes ». Le ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, s’y opposant, a réagi par un twitt.

Dans l’après-midi, Matignon a communiqué son arbitrage sur ces interdictions, signalant qu’il n’y reviendra pas. Il a rappelé que la loi du 8 aout 2016 prévoit l’interdiction de l’utilisation des néonicotinoïdes « en raison des effets négatifs pour les insectes pollinisateurs », à partir du 1er septembre 2018, ainsi que des modalités d’application transitoires jusqu’en juillet 2020. Une expertise avait été demandée à l’Anses par l’ancien gouvernement sur les effets potentiels sur la santé humaine, elle devrait être disponible fin 2017. Le gouvernement a également précisé que l’arbitrage a été pris à l’occasion d’une réunion tenue à Matignon, le 21 juin dernier.

Clarisse Burger
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