I-CAD : des débuts difficiles, mais un retour à la normale en février - Le Point Vétérinaire.fr

I-CAD : des débuts difficiles, mais un retour à la normale en février

04.02.2013 à 06:00:00 |
©

L’arrivée d’I-CAD dans l’identification a suscité de nombreuses réactions de la part des confrères confrontés à des dysfonctionnements informatiques du système ces dernières semaines. Un retour à un fonctionnement normal en ce début de mois de février est prévu.

« Alors que nous avions des sites qui fonctionnaient bien jusqu’au 31 décembre 2012, voilà que tout est bloqué, il est impossible de vérifier les identifications, de commander des puces ou même d’avoir quelqu’un au bout du fil pour les recherches de chiens trouvés ! », déplorait un confrère sur notre site WK-Vet.fr le 8 janvier 2013. Un constat qui résume la problématique à laquelle ont été confrontés les praticiens durant les premières semaines de l’année. Le site I-CAD a en effet été ouvert le 1er janvier, « mais les services n’étaient marqués “fonctionnels” qu’au 7 janvier, et plus on s’approchait de cette date, plus l’ouverture était décalée », constate un autre vétérinaire.

Par ailleurs, les praticiens n’ont pas pu enregistrer les puces posées durant les premières semaines de janvier, les mettant ainsi en difficulté vis-à-vis de leur clientèle. « Toutefois, cela ne concernait que les puces fournies par les fabricants depuis le 1er janvier 2013, la plupart avaient encore des puces délivrées avant cette date et ont pu enregistrer leurs identifications par Internet ou par support papier », précise Rémi Gellé, président d’I-CAD. « Comme beaucoup de confrères, je me retrouve face à des situations inextricables, dans l’impossibilité de fournir un certificat provisoire d’identification pour des chiots ou des chatons, et cela me met en porte à faux par rapport aux éleveurs, qui eux aussi sont du coup dans l’embarras vis-à-vis des acheteurs », remarque pourtant un praticien.

Une mise en place progressive
« Les fonctionnalités se sont mises en place progressivement », explique Rémi Gellé. « Certaines dates initialement annoncées ont été reportées, dont l’enregistrement des animaux », reconnaît-il. Des dysfonctionnements ont été constatés. « Il y a eu un rapprochement de deux structures : la Société d’identification électronique vétérinaire (Siev) et la Société centrale canine (SCC), ce qui était compliqué », observe Rémi Gellé, qui poursuit sur le report de date : « Je m’en excuse. Nous avons obtenu officiellement la délégation le 17 décembre 2012 en raison du référé soulevé par l’Imprimerie nationale. Nous ne pouvions pas nous lancer dans le développement informatique sans avoir la confirmation de la délégation, car cela engage des coûts élevés. Nous ne pouvions pas commencer le travail, nous l’avions préparé, mais tout ne pouvait pas être effectué en seulement quinze jours. » Des solutions ont ainsi été mises en place progressivement. La fonctionnalité de saisie en ligne des identifications a été ouverte le 25 janvier et les certificats papiers ont commencé à être expédiés ce même jour par Chronopost. Cela complète les autres fonctionnalités déjà mises en place début janvier.

Des bugs et des adaptations
« Je ne comprends pas pourquoi les commandes des puces et des certificats ont été séparées, cela engendre plus de travail », s’interroge un confrère. « L’administration a choisi de séparer le circuit de distribution des inserts de celui des droits à enregistrer dans le fichier, cette désynchronisation oblige à une resynchronisation au sein d’I-CAD entre les fichiers de numéros d’inserts transmis par les fabricants et les droits à enregistrer acquis par I-CAD », répond Rémi Gellé. « Aujourd’hui, 18 janvier, il est impossible de vérifier un tatouage et personne ne répond au téléphone indiqué sur le site ou bien on me raccroche au nez », constate un praticien. « La recherche en ligne pour les vétérinaires a pourtant été ouverte dès la deuxième semaine du mois de janvier. Malgré Internet, beaucoup d’appels ont été passés à notre standard en raison des problèmes rencontrés, saturant ainsi nos capacités d’accueil téléphonique », explique Rémi Gellé. La situation devrait donc revenir à un flux plus normal dès cette semaine.

« La date prévue de l’ouverture est reportée chaque jour. Pas un mot d’explication ou d’excuse », déplore un confrère. Concernant le site, « il y a eu des informations battues en brèche par la réalité des choses. À un moment, l’information n’a pas été optimale, mais nous avons communiqué via la presse vétérinaire nos listes de délégués du SNVEL. Le syndicat répondait également aux questions à la Maison des vétérinaires. Nous avons donné des informations sur le site, mais elles ont quelquefois été invalidées pour des raisons techniques », détaille Rémi Gellé.

Un fonctionnement normal début février
Les vétérinaires peuvent désormais enregistrer leurs certificats papiers : « Nous avons pour objectif de traiter au plus vite les données. Aujourd’hui, les fonctions principales du site concernant les identificateurs sont ouvertes, la saisie en ligne des identifications par tatouage pour les vétérinaires et les tatoueurs agréés est en place depuis le 28 janvier. La recherche d’une identification d’un chien pour un tatoueur agréé est également ouverte depuis cette date. Même s’il n’est pas encore optimal, le système fonctionnera normalement en février », rassure le président d’I-CAD. « Il y a eu un retard, un décalage, mais pas de perte de chiffre d’affaires pour les confrères, car ils étaient tous confrontés à la même situation. Je suis conscient et je m’excuse des désagréments rencontrés », conclut-il.

Marine Neveux

Pour plus d’informations, voir La Semaine Vétérinaire n° 1525 du 1/02/2013 en page 17

Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.
Retrouvez toute l’actualité vétérinaire
dans notre application