Facultés vétérinaires belges : un trop plein d’étudiants français ? - Le Point Vétérinaire.fr

Facultés vétérinaires belges : un trop plein d’étudiants français ?

Nathalie Devos | 27.04.2015 à 16:49:03 |
étudiants aphithéâtre
© D.R

Les doyens des facultés vétérinaires belges demandent qu'un filtre soit instauré à leur entrée face au nombre croissant d’étudiants inscrits, notamment français, qui pose problème.

En 2006, un système de ‘quotas’ d’étudiants étrangers inscrits dans les facultés vétérinaires belges a été instauré : il ne peut ainsi pas dépasser 30% des inscriptions globales. Malgré tout, le nombre total d'inscrits progresse d'environ 8% par an. 950 ont tenté leur chance pour l'année académique 2014-2015. Au même rythme, ils seront près de 1500 en 2020, déplorent les doyens des facultés vétérinaires belges. Or, expliquent-ils, dans les colonnes de 7 sur 7, l’apprentissage des étudiants en pâtit, faute d’animaux disponibles lors de consultations ou pour d’autres exercices cliniques.

Des moyens humains et matériels limités

Ils ajoutent que les facultés vétérinaires belges doivent gérer l'augmentation des effectifs à budget égal, et que les moyens matériels et humains sont limités. « Le taux d'encadrement est déjà inférieur à celui recommandé par l'AEEV (Association Européenne des Etablissements d'Enseignement Vétérinaire). Cette dernière doit réaliser un audit des universités belges en 2019. Si rien ne change, l'ULg (Faculté de Médecine Vétérinaire de l’Université de Liège ) court ainsi le risque de ne plus pouvoir former de spécialistes reconnus par le Collège européen, tandis que les diplômés pourraient ne plus pouvoir exercer en dehors de la Belgique ». Les doyens des facultés vétérinaires belges demandent donc la mise en place d'un filtre pour les études de vétérinaire, notamment pour ceux venant de France.

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Nathalie Devos
5 commentaires
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Pierre MAY le 27-04-2015 à 22:42:10
mais pourquoi donc les universités vétérinaires Belges ne mettent elles pas en place un concours d'entrée aussi dur que celui de France? Çà parait simple, parfaitement légal et surtout équitable. On ne voit en effet que très peu de candidats étranger tenter le concours en France ! De plus ça ré hausserait la réputation des universités belges et ça réglerait leur problème d'encadrement de l'enseignement et de moyens. Tout le monde sait que les filtres et autre machines à gaz administratives ne marchent jamais. Un bon concours d'entrée, de même niveau, dans tous les pays d'Europe et le problème serait automatiquement réglé ! On éviterait ainsi le tourisme étudiant ! Mais j'oubliais les deux proverbes favoris de nos dirigeants quels qu'ils soient , politiques ou administratifs , et de nos cerveaux des instances Européennes :
- "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué " et -
- "comment rendre un problème simple totalement insoluble avec quelques arguments réglementaires et juridiques "
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laurent masson, Vétérinaire le 28-04-2015 à 11:00:55
C'est une simple politique d'admission. Les belges pensent que tout les étudiants ont le droit d'essayer les études qu'ils rêvent de faire. Donc l'admission est peu sélective. Cependant le niveau et la difficulté de chaque année augmentant, une sélection se fait sur les étudiants. Pour ma part il y a 10 ans nous étions 650 en premières année puis 180 en fin de 6em année. ( certes sans comparaison avec la France )
Mais c 'est une système que j'apprécie car il laisse une chance à des gens qui n'aurait pas des dossiers bétons ou des accidents de parcourt.
Ce qui pose problème pour les belges ( contribuables et université véto ) c'est que c'est eux qui financement... Du coup c'est surtout pour ça qu'il y a ce type d'annonce. C'est un poil populiste de dire: "c'est les belges qui financent les études des expatriés français" mais c'est le discours belge , car comme toutes les université d ici ou d ailleurs ils ont besoin d argent ...
Pour ma part je remercie de tout cœur l'université de Liège ou j ai passé 6 années merveilleuses.
Après pour ce qui est de la réputation, les jeunes véto de formation belges ont, comme moi, me semble t il , eu a cœur de prouver leur valeur car nous savons bien que nous sommes passé par la petite porte...
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FB le 01-05-2015 à 07:43:32
L'europe s'est faite à l'envers et chez nous vétérinaires, ceci a commencé en 1980, les diplômes,non harmonisés,ont permis de laisser rentrer de nombreux confrères formés à l'étranger.Aujourd'hui, accéder à la profession par le diplôme français représente un véritable handicap d'autant qu'une thèse reste obligatoire! La France est devenue un pays réservoir, notre profession se paupérise.
Les chiffres sont éloquents,chaque année entre 40 et 45% des nouveaux inscrits à l'Ordre présentent des diplômes étrangers à majorité belge.
Dans l'Europe actuelle, il n'y a pas de solution qui ne soit globale, il faut s'atteler à mettre en place un moyen de sélection commun,adapté aux besoins européens, avec un référentiel de connaissances obligatoires identiques pour tous.
On peut toujours réver...
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AL le 02-05-2015 à 09:14:54
Je suis sensible à ce sujet. J ai fait mes études en Belgique et j en remercie la Belgique mais il est clair qu'à laisser venir les étudiants étrangers comme ça en nombre, la formation pratique s en ressent.....être obligé de sélectionner les étudiants les plus motivés dans les groupes de TU pour montrer aux autres, faire des consultations à 8 étudiants.....pour qu'au final les étudiants soient obligés d apprendre les actes de base dans les stages externes ou pire dans leur premier job.....ça ne laisse pas une bonne image de la Belgique! ....donc pour dire que je suis pour la mise en place d un nombre limité d étudiants en fonction de la capacité des universités à enseigner correctement notre métier.
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Sodjo le 31-01-2017 à 13:46:29
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