Ebola : les chauves-souris insectivores sont suspectées - Le Point Vétérinaire.fr

Ebola : les chauves-souris insectivores sont suspectées

M.N. | 30.12.2014 à 17:36:00 |
© © LUCHSCHEN_SHUTTER - FOTOLIA

Une étude d’une équipe allemande vient d’être publiée ce mardi 30 décembre. Elle évoque l’implication des chauve-souris infectées par le virus Ebola et au contact de l’homme, comme origine de l’épidémie qui touche l’Afrique.

Le rapport paru dans l’EMBO molecular medicine1 identifie les chauves-souris insectivores comme des réservoirs plausibles à l’origine de l’épidémie du virus Ebola. Ces résultats appuieraient aussi le fait que ce n’est pas la grande faune sauvage qui est à l’origine de l’infection.
Les chercheurs de l’Institut Robert Koch à Berlin (Allemagne) ont contrôlé les grandes populations de mammifères près du village de Meliandou en Guinée et n’ont trouvé aucune preuve de foyer d’Ebola à ce niveau.
La deuxième piste de source d’infection pour les chercheurs était alors le contact direct avec des chauves-souris, habituel dans la région affectée. Les chauves-souris frugivores constituent un réservoir soupçonné pour le virus Ebola, comme lors des précédents foyers survenus en Afrique. Les entretiens avec la population locale de Meliandou ont révélé que l’exposition aux chauves-souris frugivores lors de la chasse et la consommation de viande dans cette zone sont communes. Néanmoins, les chauves-souris frugivores semblent une source d’infection peu probable dans cette épidémie qui suggère une source d'infection sans rapport à la nourriture.
C’est une grande colonie de chauves-souris insectivores logées dans un arbre creux à proximité du cas initial de l’enfant considéré comme le point de départ de l’épidémie, qui est suspectée. Les villageois ont rapporté que les enfants avaient l'habitude de jouer dans cet arbre, les exposant ainsi aux chauves-souris.
Ces premiers résultats méritent encore d’être pris avec précaution et recul, car selon Fabian Leendertz de l'Institut Robert Koch, « nous avons trop peu de données » et de poursuivre que « tout ce que nous pouvons dire est que nous devrions nous intéresser aux chauve-souris insectivores » rapporte t-il à l'AFP.

1 Investigating the Zoonotic Origin of the West African Ebola Epidemic. EMBO Molecular Medicine, December 2014

 

M.N.
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