En pleine “crise de foi” alimentaire des consommateurs à la suite du scandale des lasagnes à la viande de cheval, Bruxelles a annoncé, le 14 février 2013, que les poissons d'élevage pourront être nourris avec des protéines animales transformés (PAT*) de porcs et de volailles.
Approuvée par le comité permanent de la chaîne alimentaire de la Commission européenne en juillet 2012, cette mesure pourra être appliquée dès le 1er juin 2013. Les PAT de volailles pourraient également être utilisées pour l’alimentation des porcs, et inversement. Mais, selon un porte-parole de l'exécutif communautaire, cette autorisation ne devrait pas intervenir avant 2014.
Dans un avis de 2011, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) considérait pour sa part que les conditions n’étaient pas totalement réunies pour la réintroduction des PAT dans l’alimentation des non-ruminants.
Selon l’agence, « la spécialisation des filières par espèce, depuis la collecte des sous-produits animaux servant à la fabrication des PAT jusqu’à la livraison des aliments composés dans les exploitations, demeure incomplète et les méthodes analytiques de contrôle de l’espèce d’origine des PAT ne sont pas encore disponibles ».
Nathalie Devos
Pour plus d’informations, voir La Semaine Vétérinaire n° 1528 du 22/02/2013 en page 17
* Les PAT sont des sous-produits issus d’animaux sains, mais qui n’entrent pas dans la chaîne alimentaire humaine pour des raisons d’aspect visuel ou parce que non nobles (peau, phanères, tendons, graisse, etc.)
