Alfaxan, nouvel anesthésique injectable de courte durée pour les carnivores - Le Point Vétérinaire.fr

Alfaxan, nouvel anesthésique injectable de courte durée pour les carnivores

17.10.2008 à 10:00:00 |

Vétoquinol débute la commercialisation d’Alfaxan®, un nouvel anesthésique en solution injectable pour chiens et chats. Inédit pour les praticiens français, il est toutefois commercialisé depuis 2001 en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Afrique du Sud par le laboratoire Jurox, à l’origine de son développement vétérinaire. En accord avec ce laboratoire australien, Vétoquinol en assure la commercialisation au Royaume-Uni depuis l’année dernière. Dans un domaine où l’expérience et les habitudes comptent au moins autant que la bibliographie et les connaissances, il souligne qu’« un million de flacons Alfaxan® ont déjà été vendus ».

Présenté en flacon de 10 ml, la solution à 10 mg/ ml d’alfaxalone est destinée à une administration intraveineuse (lente), mais son pH compris entre 6,5 et 7 lui permet de n’être ni irritante, ni nécrosante en cas d’injection périvasculaire . Les protocoles d’emploi du résumé officiel des caractéristiques du produit (RCP) recommandent une dose comprise entre 2 et 3 mg/kg (soit 2 à 3 ml/ 10 kg) en induction chez le chien, suivie, si nécessaire, par des doses d’entretien de 1,0 à 1,2 mg/kg (1 à 1,2 ml/ 10 kg) toutes les dix minutes environ. Chez le chat, les posologies sont plus élevées, s’établissant à 5 mg/kg (soit 0,5 ml/kg) en induction, malgré une élimination un peu plus lente que chez le chien.

La caractéristique essentielle de cet anesthésique est sa durée d’action courte, de dix minutes chez le chien et quinze minutes chez le chat.Après l’anesthésie, le réveil dure environ dix minutes chez un chien (quinze chez un chat). Une demi-heure après l’injection, le chien peut donc être rendu à son propriétaire dans un état de vigilance normal .

Cette courte durée d’action en fait un anesthésique assez sûr d’emploi chez les animaux qui présentent un risque anesthésique. Vétoquinol souligne ainsi « sa grande marge de sécurité » et « sa flexibilité ». Néanmoins, le RCP mentionne qu’au cours des essais cliniques réalisés avec le médicament, 44% des chiens et 19% des chats ont subi une apnée postinduction, définie comme un arrêt respiratoire de trente secondes ou plus. Cet effet dose dépendant est toujours rapidement réversible, même lors de surdosages importants. Pour prévenir ces effets respiratoires, le laboratoire recommande des injections intraveineuses très lentes, sur une minute au total, en disposant d’un cathéter et en “poussant” dans la veine un quart de la dose calculée toutes les quinze secondes.

E. Vandaele

Extrait de La Semaine Vétérinaire 1330

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