Plan ÉcoAntibio : quel bilan à ce stade ? - Le Point Vétérinaire.fr

Plan ÉcoAntibio : quel bilan à ce stade ?

Michaella Igoho-Moradel | 13.10.2016 à 13:21:25 |
Vétérinaire administrant un antibiotique à un veau
© Frédéric Decante

Quarante, c’est le nombre de mesures du plan ÉcoAntibio pour réduire de 25 % en cinq ans (de 2012 à 2017) l’usage des antibiotiques en médecine vétérinaire, afin de préserver leur efficacité. Où en est-on de sa mise en œuvre ? Quelles sont les mesures qui restent perfectibles ?

Le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt dévoilait, en novembre 2011, le plan ÉcoAntibio 2012-2017. Deux objectifs sont visés par cette première étape : diminuer de 25 % en cinq ans l’exposition des animaux aux antibiotiques et axer les efforts sur la réduction des recours aux antibiotiques d’importance critique en médecine vétérinaire, notamment les céphalosporines de 3e et 4e générations et les fluoroquinolones. 2016 est l’occasion de dresser le bilan de l’application de ces 40 mesures. Des actions ont été mises œuvre, mais d’autres sont encore dans les tuyaux…

Une réduction de 20 %
L’un des objectifs chiffrés du plan ÉcoAntibio 2012-2017 était la réduction de 25 % en cinq ans de l’usage des antibiotiques en médecine vétérinaire. Les résultats obtenus sur cette période ont été exprimés en fonction du niveau d’exposition animale aux antibiotiques, indicateur appelé Alea. Il est calculé, chaque année depuis 1999, par l’Anses-ANMV. Grâce à ce suivi, une première tendance a pu être dégagée, bien qu’il soit encore prématuré de communiquer des chiffres précis. Selon l’Anses, une diminution de 20 % de la consommation des antibiotiques en santé animale a été observée entre 2012 et 2015. Il semblerait que les résultats définitifs du plan ÉcoAntibio seront connus en 2017, une fois que l’Anses publiera son rapport sur le suivi des ventes de spécialités vétérinaires contenant des antibiotiques en France en 2016. Cette baisse continue devrait se poursuivre cette année. Le rapport de l’ESVAC, qui suit cette évolution au niveau européen, place déjà la moyenne française en deçà de la consommation européenne d’antibiotiques en médecine vétérinaire, qui était en 2012 de 144 mg/kg contre 99,1 mg en France.

Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 48-53 de La Semaine Vétérinaire n° 1691.

Michaella Igoho-Moradel
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