Rapport Igas/CGAAER : les précisions attendues - Le Point Vétérinaire.fr

Rapport Igas/CGAAER : les précisions attendues

Michaella Igoho | 23.06.2016 à 11:37:39 |
Eleveur avec un vétérinaire
© RGtimeline - ISTOCK

Pascale Briand, inspectrice générale de l’agriculture, et Catherine Dupuy, inspectrice générale de la santé publique vétérinaire, corédactrices du rapport Igas/CGAAER, apportent des précisions sur les mesures contestées.

Pouvez-vous, en quelques mots, rappeler l’objectif de votre rapport et son contenu ?
L’objectif de la mission confiée au Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) et à l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) était de réaliser un état des lieux de l’application des dispositions réglementaires concernant la prescription de médicaments par les vétérinaires, sans examen clinique préalable systématique des animaux auxquels ils sont destinés (décret et arrêté du 24 avril 2007). Il s’agissait en particulier d’examiner en quoi cette pratique très largement répandue peut constituer un risque en matière de santé publique et d’émettre des recommandations pour une évolution de la réglementation.

Quelles sont les mesures fortes qui permettraient d’atteindre l’objectif de simplification de votre rapport ?
La prescription sans examen clinique doit être, selon les textes réglementaires, subordonnée à la réalisation du suivi sanitaire permanent des animaux qui en bénéficient par un vétérinaire désigné par l’éleveur. Pour être permanent, ce suivi ne peut bien entendu s’exercer sans la participation active de l’éleveur. C’est pourquoi les propositions d’évolution des textes réglementaires contenues dans le rapport visent à créer les conditions d’un partenariat plus étroit entre l’éleveur et le vétérinaire, non limité à la prescription/délivrance des médicaments, mais couvrant la totalité du domaine sanitaire. Les évolutions suggérées devraient permettre à l’éleveur de s’affirmer encore davantage dans sa responsabilité de premier acteur de la santé de son troupeau et au vétérinaire d’investir résolument le champ du conseil technique, dans lequel son savoir-faire sera valorisé.

Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 10-11 de La Semaine Vétérinaire n° 1680.

Michaella Igoho
2 commentaires
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veto retraité le 23-06-2016 à 22:38:39
Pascale Briand et Catherine Dupuy, sauf erreur de ma part ne sont pas des "spécialistes" de la pharmacie vétérinaire. Avec la nouvelle réglementation il est extrêmement difficile d'avoir une véritable vision du comportement des uns et des autres soit le comportement des vétérinaires et des éleveurs. En général plus les intervenants sont en haut de l'échelle dans leur administration moins ils sont compétents. Le lecteur doit se méfier des dires d'un inspecteur général de l'agriculture, il est possible que ce dernier n'ait jamais vu un éleveur. Il est extrêmement rare qu'un fonctionnaire connaisse bien le domaine de la pharmacie vétérinaire dans la vie au quotidien.
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pr84 le 24-06-2016 à 09:00:05
Petite précision.
C Dupuy est inspecteur général de santé publique vétérinaire (dernier grade du corps des ISPV, anciennement appelé vétérinaires inspecteurs) et par conséquent Dr vétérinaire. Une grande partie de son parcours professionnel a eu lieu au sein des directions des services vétérinaires (devenues depuis le DDPP).
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