Ventes d’antibiotiques : un bilan en trompe-l’œil ? - Le Point Vétérinaire.fr

Ventes d’antibiotiques : un bilan en trompe-l’œil ?

Michaella Igoho | 12.11.2015 à 16:09:13 |
Rencontre Anses
© La Semaine Vétérinaire

Le bilan 2014 du suivi des ventes de médicaments antibiotiques, réalisé par l’Agence nationale de sécurité sanitaire, ne permet pas d’évaluer l’exposition réelle des animaux aux antibiotiques.

Comme chaque année, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a présenté, le 2 novembre dernier, son rapport sur le suivi des ventes de médicaments vétérinaires contenant des antibiotiques. Selon l’agence, il n’est pas pertinent de faire une étude approfondie des indicateurs d’exposition des animaux aux antibiotiques (Animal Level of Exposure to Antimicrobials, ALEA) par espèce et par famille d’antibiotiques pour cette année. Pour la première fois depuis la mise en place de ce suivi en 1999, elle n’est en effet pas en mesure de le calculer, en raison de la nette augmentation des ventes sur l’année de référence.

Une exposition aux antibiotiques difficile à évaluer
Le rapport 2014 sur le suivi des ventes d’antibiotiques ne contient pas d’ALEA par famille ou par espèce. L’ALEA est calculé, chaque année, en fonction des ventes effectuées sur l’année écoulée. Dans son calcul, l’Anses suppose que la totalité des antibiotiques vendus sur l’année a été administrée aux animaux élevés sur le territoire national. Or, l’augmentation constatée cette année serait liée à un effet de stockage et ne permet pas d’évaluer l’utilisation effective des antibiotiques et, de ce fait, l’exposition des animaux à ceux-ci. L’Anses indique que si cet indicateur était estimé comme chaque année, l’exposition des animaux aux antibiotiques pour l’année 2014 serait surévaluée. Selon Gérard Moulin, adjoint au directeur de l’Agence nationale du médicament vétérinaire, « on considère habituellement que les ventes reflètent l’exposition des animaux. Ce phénomène de stockage ne permet pas de sortir des indicateurs exploitables d’exposition pour l’année 2014 ».

Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 10-11 de La Semaine Vétérinaire n° 1650.

Michaella Igoho
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