Gouvernance : les vétérinaires font face à de forts enjeux - Le Point Vétérinaire.fr

Gouvernance : les vétérinaires font face à de forts enjeux

Clarisse Burger | 16.10.2014 à 15:06:29 |
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La profession se retrouve confrontée à des enjeux économiques et à un cadre législatif qui évolue. À l’occasion du forum Ergone, des praticiens, des coachs, des directeurs des ressources humaines et des responsables de laboratoires ont décrypté ce qui bouleverse leur environnement de travail.

La gouvernance ne concerne pas seulement les grandes entreprises. Les dirigeants de structures de très petite taille doivent aussi adopter une vision stratégique, pour en assurer la croissance et la rentabilité. « Nos cliniques sont aujourd’hui des entreprises, explique Pierre-Marie Cadot président d’Ergone. Pour les faire vivre, il faut les gouverner, et pour gouverner, il faut décider. Et pour décider, il faut clarifier les rôles de chacun, et pour cela, organiser l’entreprise. » Le forum annuel d’Ergone, qui s’est déroulé à Paris les 9 et 10 octobre derniers, rassemble chaque année plus d’une cinquantaine de chefs d’entreprise vétérinaire. Ils y échangent sur leur stratégie, leurs relations entre associés, leurs investissements et leurs difficultés, ne serait-ce qu’en termes de communication entre les équipes.
L’importance d’une gouvernance ne sera jamais assez répétée. Actuellement, les structures vétérinaires évoluent dans un contexte économique difficile, une concurrence accrue dans un marché intérieur en pleine mutation, à l’heure de bouleversements réglementaire et législatif. Combien de structures ont dû revoir leur organisation pour mettre en œuvre un nouveau projet de développement, simple ou complexe. Les raisons sont multiples : mésentente entre les associés, problème de leadership, absence d’indicateurs de suivi de l’activité, faible retour des actions mises en place, absence de protocoles entre les équipes, temps de formation décalé, problèmes générationnels, absence d’harmonisation des pratiques ou de politique des prix, etc. La clinique vétérinaire des Hutins à Saint-Julien-en-Genevois (huit vétérinaires dont cinq associés et dix ASV), venue présenter ses travaux de réflexion lors du forum Ergone, s’est notamment heurtée à ces écueils. Depuis, des solutions ont été mises en place en termes de gouvernance (redéfinition de la stratégie, travail sur la cohésion des équipes, etc.), de management (instauration d’indicateurs de suivi simples) et de communication (pour les clients, les référents, les équipes internes). Un travail de réflexion nécessaire pour retrouver « un esprit de groupe renouvelé », selon le praticien Cyril Chovet, l’un des associés de la clinique caducée.

Des clés pour gouverner
Si les grandes entreprises ne jouent pas dans la même cour, certaines règles de gouvernance sont communes, quelle que soit la taille de la structure. Pour Yves Grandmontagne (A 87), aujourd’hui directeur des ressources humaines de Microsoft France (1 800 personnes) – auparavant DRH chez Pfizer France –, il est essentiel de se concentrer sur la valorisation des équipes. « L’envie d’aller travailler le matin, c’est, en quelque sorte, la qualité de la relation humaine de l’entreprise. L’environnement de travail et la qualité des perspectives de carrière sont les deux points importants. Et il faut, par conséquent, consacrer au moins 30 à 40 % de son temps aux individus », a-t-il détaillé à l’occasion du forum. Son rôle est « d’attirer les meilleurs, les talents dont on a besoin, de développer leur carrière et de les retenir dans l’entreprise ». Un employeur vétérinaire a les mêmes objectifs.
À condition de respecter certaines règles de fonctionnement et de faire preuve de bon sens. Pour la société de conseil en management Acteüs, qui a également participé au forum, le chef d’entreprise doit savoir à quel style de leadership il adhère. Est-il plutôt dans la délégation participative, persuasive, totale ou directive pour diriger ses équipes ? De plus, sait-on toujours à quel pilote la clinique a à faire ? Faute de quoi, associés comme salariés risquent de ne pas suivre le bon cap.

Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 14 et 15 de La Semaine Vétérinaire n° 1601

Clarisse Burger
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