La psychiatrie vétérinaire s’assume comme une discipline médicale - Le Point Vétérinaire.fr

La psychiatrie vétérinaire s’assume comme une discipline médicale

Gwenaël Outters et Valentine Chamard | 20.02.2014 à 11:48:14 |
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Biotoschézipathie, aploutobiopathie, aschézie, néobiotopathie, schézipathie, etc. Ces termes ne vous disent peut-être (encore) rien. Et pour cause, ils font partie de la toute nouvelle nomenclature des troubles comportementaux proposée par l’association Zoopsy et le Groupe d’étude en comportement des animaux familiers, qui entendent donner ses lettres de noblesse à la psychiatrie vétérinaire.

Le comportement est une discipline en pleine mutation, portée par différents courants de pensée en France. Depuis plus de 15 ans, le Groupe d’étude en comportement des animaux familiers de l’Afvac (Gecaf) et l’association Zoopsy développent l’approche médicale des troubles comportementaux. Puis sont apparues des approches éthologiques (en France avec la Société européenne d’éthologie vétérinaire des animaux domestiques, Seevad, ou à l’échelle européenne avec l’European Society of Veterinary Clinical Ethology, ESVCE).

Aujourd’hui, l’École française de psychiatrie vétérinaire évolue pour assumer réellement cette discipline dont le « but est de protéger, améliorer ou rétablir l’équilibre comportemental des animaux domestiques en utilisant tous les moyens disponibles dans le respect de l’animal et de la relation avec ses propriétaires », selon la définition de Zoopsy. C’est ainsi qu’un diplôme universitaire (DU) de psychiatrie vétérinaire, sous la triple égide de Zoopsy, l’université de Lyon et VetAgro Sup, est proposé aux vétérinaires qui ont au moins trois ans de pratique clinique (et aux vétérinaires, médecins, pharmaciens et biologistes titulaires d’un master en éthologie pour la filière recherche).

Cette mutation implique des changements techniques et pratiques, « mais aussi des bouleversements dans la représentation de la discipline, longtemps considérée comme pudique ou “romantique”, par peur du scepticisme ou des moqueries », souligne Claude Béata, président d’honneur de Zoopsy et président du Gecaf. C’est dans cet esprit que les vétérinaires comportementalistes membres de ces deux associations ont réfléchi à une nouvelle nosographie pour les troubles comportementaux du chat, plus adaptée.

Pour plus d’informations, voir le dossier de La Semaine Vétérinaire n° 1573 du 21/02/14 en pages 21 à 27.

Gwenaël Outters et Valentine Chamard
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